Réfection traditionnelle
étape par étape
La réfection ci-après en images est dite traditionnelle car le garnissage s’effectue avec du crin végétal et animal. Pour une réfection contemporaine, le garnissage est réalisé en mousse haute résilience (HR).
Sanglage et guindage
Des sangles en jute sont fixées sous l’assise formant une plateforme devant recevoir la garniture et le poids de l’utilisateur.
Les ressorts sont cousus sur les sangles puis noués entre eux avec des cordes ; c’est ce que l’on appelle le guindage
Toile forte et lacets à crin
Une toile de jute que l’on nomme toile forte est fixée par dessus les ressorts. Elle soutient et isole le crin du guindage
On place ensuite sur cette toile des lacets qui permettent d’accueillir et de maintenir en place le crin.
Mise en crin et emballage
On place le crin dans les lacets et on l’aère de manière uniforme. Cette action est appelée « carder le crin ». Une fois le crin cardé, celui-ci est emballé dans une toile de jute, dite toile d’embourure. Cette étape donne une première forme et permet de régler la hauteur d’assise maintenue par le point de fond, au centre de l’assise.
Rabattage et piquage
Le rabattage est l’action de fixer la toile définitivement. C’est ensuite que l’on réalise le piquage qui est une couture réalisée avec une aiguille courbe appelée carrelet. C’est cette action qui donne la forme définitive à l’assise et assure sa solidité.
Piqure
On appose une fine couche de crin animal juste après le piquage. Elle confère à la garniture un moelleux nécessaire à l’assise.
Mise en blanc
C’est la pré-couverture. Elle est réalisée avec une toile de coton. Elle préserve la piqure en crin animal et donne la forme définitive à la garniture.
La couverture
On approche de la fin de la réfection avec la pose du tissu. On place au préalable de la ouate afin d’apporter du moelleux à l’assise.
Lors de la pose du tissu, on apporte une attention particulière au sens du tissu, au respect du droit fil, et au placement du ou des motifs.
La finition
Dernière étape : la finition. Ici nous sommes sur une couture main en points cachés. D’autres finitions sont possibles avec des clous décoratifs, ou de la passementerie. En plus de l’aspect esthétique, cela permet de cacher les semences et les agrafes apparentes utilisées pour fixer le tissu sur le bois.